Les très lointaines vacances universitaires qui me laissaient inoccupé jusqu’à une heure bien avancée de l’automne me donnèrent l’occasion d’aller fouiller en mairie la mémoire d’Alos. La consultation de vieux arrêtés municipaux s’est révélée source de découvertes, de surprises et d’éclairages sur la vie sociale qui était celle de nos aïeux. Nous en restituerons au fil du temps un petit florilège.
Et
puisque TTPA a commencé par s’intéresser au patrimoine religieux de
notre village, voici un premier arrêté municipal en lien direct avec
lui. Il date du 6 septembre 1866 !
« Nous, Maire d’Alos,
Considérant
que certains aubergistes s’obstinent à ne pas profiter des avis qui
leur ont été donnés de ne pas recevoir de monde pendant les offices
divins, les jours de fête et dimanches, vu les propos et chants qui sont
entendus dans leurs habitations depuis l’église qui est très
rapprochée ;
Considérant qu’il importe au plus tôt de réprimer de pareils abus ;
Arrêtons :
Il est interdit à tous les aubergistes d’Alos de recevoir des consommateurs pendant les heures des offices divins des jours de fête et dimanches ».
Aubergistes, fidèles : « où sont-ils Vierge souveraine ? » chanterait Brassens, regrettant probablement davantage les premiers que les seconds…