Histoire d'Alos


- Volet 1 -
(Volet 2 en bas de page)

Les Mines de Rancié et le développement d'Alos


Le saviez-vous ?

La première mention du village d'Alos, de son église et de son château, au travers des écrits paroissiaux, s’inscrit au 14ème siècle. À cette époque, le département de l’Ariège contenait de nombreuses mines de fer appelées Mines de Rancié. Ces dernières, exploitées depuis la période gauloise, se développèrent en réalité dès le début du IIIe siècle.

Les Mines de Rancié étaient en majorité situées dans la vallée de Vicdessos (Sem, Miglos) à 1596 mètres d’altitude. L’activité nécessitait une importante réserve de bois et cette matière première vint rapidement à manquer. Les exploitants s’orientèrent alors vers une vallée encore inexploitée et abondante en arbres. C’est alors qu’ils arrivèrent en Couserans pour instaurer un système d’échange avec les habitants : du bois contre du minerai de fer.

Alos participa à ce troc et les terres inhabitées du village devinrent un lieu d’exploitation forestière parcouru par des bûcherons itinérants et les premiers mineurs. La recherche de fer fut initiée sur le flanc des collines du village et conduit à sa découverte. Se mit alors en place un habitat itinérant centré autour du château et de l’église, bâtie dans sa continuité. Face à une exploitation toujours plus intensive, le fer se raréfia et entraîna la disparition de l’habitat. Les mineurs trouvèrent alors refuge au château ce qui permis la poursuite de l’activité.

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- Volet 2 - 

Découverte aux archives de Foix d'un parchemin datant de 1499

Nous voilà en 1499, c’est l’un des premiers documents que possèdent les archives de Foix sur la commune d’Alos.

Ce document, un grand parchemin écrit en latin, - en effet ce n’est seulement qu en 1539 que l’ordonnance de Villers Cotterets, pose comme principe la primauté et l’exclusivité du français dans les documents concernant la vie publique du pays - est une transaction, entre la commune d’Alos et de Rogalle sur l’usage de la montagne d’Arp.

L’année est coupée en deux, de la Saint Pancrasse le 12 mai à la Saint … - impossible de lire le nom du Saint ! - Alos peut utiliser la montagne et de la Saint … à la Saint Pancrasse, c’est Rogalle.

L’utilisation de la montagne consiste à disposer des ressources qu’elle contient, bois, sources, végetaux, animaux…, bien que le droit de chasse reste le privilège du Vicomte de Couserans…, encore fallait-il qu’il grimpe jusque là !

A cette époque, Alos et Rogalle appartiennent au vicomté de Couserans. Le vicomté du Couserans était enclavé entre le comté de Foix et celui de Commingues.

Ce vicomté avait été détaché par apanage du comté de Commingues au 12 ième siècle. L’apanage consistait à hériter de terres, qui revenaient au domaine royal si l’héritier n’avait pas d’enfants vivants à son décès.

 En effet, à l’époque, le droit romain était encore utilisé au parlement de Toulouse. Dans le cadre des successions, tous les enfants avaient droit à une part d’héritage, cette équité qui mettait sur un pied d’égalité les filles et les garçons, tout en n’utilisant pas le droit d’ainesse, avait pour inconvénient de morceler les terres.

 Le vicomté du Couserans a été si découpé à travers les siècles, que rapidement il se limita à la commune de Saint-Girons et ses alentours.

 Toutefois, en 1499, date de notre parchemin, le vicomté du Couserans et le comté de Commingues font partie du royaume de France depuis 1 an, c’est le sort qui sera réservé à la plus part des provinces françaises entre le 16 ième et le 17 ième siècle. 

Nous verrons par la suite que les habitants d’Alos, n’en conserveront pas moins leurs droits d’usage et de privilèges, droits plutôt favorables.

Sources : Archives de Foix, Si Alos m’était conté, livre  : Issac et Mallet, ... quelques souvenirs de mes cours d’histoire