Toute vie chrétienne démarre à l’église par le sacrement du baptême et se poursuit si possible par une règle de vie qui cherche à transcender une existence simplement matérielle et historique (à l’image de la règle de la congrégation des filles de la Croix). Elle se termine, pour tous, par la sépulture… Pour le dernier volet de ce triptyque du croyant, rendons-nous donc au cimetière…
« Comme
suite au projet d’assainissement et de clôture du cimetière et pour répondre
aux vœux les plus chers de la population puisqu’il s’agit du culte des morts,
le Conseil tenant compte de l’extrême pauvreté des ressources communales ;
Considérant
que le cimetière actuel, établi il y a près d’un siècle, est d’une contenance
de 2000m2, qu’à peu près la moitié seulement est occupée par les sépultures
très espacées et que 800m2 sont toujours restés vacants ;
Considérant
que sur la partie non occupée il y aurait intérêt pour la commune à en vendre
une partie, ce qui diminuerait l’importance des travaux de clôture et
d’assainissement et de débarrasser la commune d’un terrain vague couvert de
chardons où parfois les dépôts d’immondices et les enfouissements de bestiaux
ne sont pas sans danger pour la salubrité publique… ;
Considérant
que l’importante partie restante eu égard à la moyenne des décès serait
suffisante pour assurer des inhumations pour plusieurs siècles ;
Le conseil
vote l’aliénation de la partie susdite du cimetière et prie Monsieur le Préfet
de bien vouloir approuver cette décision.
Pourrait-on reprocher au conseil municipal de 1908 de n’avoir anticipé ni l’hécatombe de 14-18, ni le glissement de terrain de 1938 qui emporta la moitié des tombes et accéléra la création d’un nouveau cimetière mieux stabilisé, ni la nouvelle saignée de 39-45 ?